Le pire est passé pour les économies des provinces
OTTAWA, 06 juin 2024 (GLOBE NEWSWIRE) -- Les dépenses de consommation demeurent modestes et la baisse des bénéfices des sociétés nuit à la capacité des entreprises d’investir massivement. C’est ce que révèle une nouvelle étude du Conference Board du Canada. Cependant, le pire est passé. Selon les prévisions, le PIB réel du Canada devrait croître d’à peine 0,8 % en 2024, avant de se rétablir et d’afficher une hausse de 2,2 % en 2025. Le Conference Board du Canada prévoit que la Banque du Canada estimera suffisant le recul de l’inflation pour commencer à réduire ses taux d’intérêt cet été.
« Des facteurs régionaux façonneront les perspectives de croissance des économies provinciales, et l’on s’attend à ce que les principales économies soient parmi les moins performantes, a déclaré Pedro Antunes, économiste en chef au Conference Board du Canada. Cela dit, le secteur du commerce apportera dans l’ensemble une contribution positive à l’économie canadienne en 2024 malgré un début d’année morose. Les réductions de taux d’intérêt attendues avec impatience contribueront pour leur part à stimuler l’investissement et les dépenses dans tout le pays. »
Terre-Neuve-et-Labrador connaîtra le plus fort regain économique, porté par la reprise des activités de la plateforme pétrolière extracôtière Terra Nova après des années d’arrêt en raison de travaux d’entretien. Toutefois, à plus long terme, les facteurs démographiques pèseront sur les perspectives de croissance. La croissance du PIB devrait être de 2,9 % en 2024, avant de retomber à 1,0 % à la fin de la période de prévision de cinq ans.
En Alberta, l’achèvement de l’oléoduc combiné Trans Mountain stimule les perspectives économiques. L’augmentation de la capacité pipelinière, associée à des conditions favorables de croissance de la population et des revenus, devrait propulser la croissance du PIB à 1,7 % en 2024 et permettre à l’économie d’afficher une croissance annuelle supérieure à la moyenne nationale entre 2025 et 2028.
L’économie de la Nouvelle-Écosse a mieux résisté que celle des autres provinces de l’Est, cette province ayant profité d’une croissance relativement forte des revenus et de l’emploi dans un contexte de hausse marquée de la population. L’investissement et les exportations sont d’autres facteurs qui contribuent aux perspectives florissantes de la province, dont le PIB devrait augmenter de 1,5 % en 2024.
Parmi les autres provinces de l’Est, le Nouveau-Brunswick connaîtra l’une des plus fortes augmentations des dépenses en biens durables et de construction de logements. Toutefois, la croissance sera limitée en raison de la faiblesse des facteurs de croissance du secteur de la foresterie. La croissance du PIB devrait s’établir à 1,0 % en 2024.
Bien que la Colombie-Britannique ait accusé le coup du ralentissement des investissements importants des entreprises, la province connaîtra, dans les années à venir, l’une des plus fortes augmentations du revenu des ménages par rapport aux autres provinces. En outre, la province profitera des résultats solides de cette année au chapitre des exportations de pétrole et de gaz. La croissance économique en Colombie-Britannique devrait s’établir à 1,3 % en 2024, avant de s’accélérer pour atteindre 2,4 % d’ici 2026.
Au Manitoba, le secteur diversifié de la fabrication stimulera les exportations, dont les perspectives sont bonnes dans l’ensemble. L’usine Canadian Premium Sand sera une force économique pour le secteur dans quelques années lorsqu’elle commencera à produire du verre solaire. Le PIB devrait augmenter de 1,3 % en 2024, et de 2,4 % d’ici 2026.
Plusieurs facteurs freineront la performance commerciale de l’Île-du-Prince-Édouard, notamment l’interdiction d’exporter des pommes de terre de semence, les effets persistants de l’ouragan Fiona sur le secteur de la pêche et le fait que le secteur touristique ne s’est pas tout à fait remis de la pandémie. Le PIB devrait augmenter de 1,3 % en 2024 et de 2,4 % d’ici 2026.
Malgré un démarrage timide en 2024, l’économie de la Saskatchewan devrait rebondir et connaître une croissance supérieure à la moyenne. Bien que la sécheresse constitue une menace, le secteur agricole de la province devrait se rétablir complètement d’ici 2025. Les perspectives de l’industrie de la potasse sont également très prometteuses, d’autant plus que ce secteur devrait profiter de la mise en production de la mine de Jansen en 2026. La croissance du PIB de la Saskatchewan devrait s’établir à 1,0 % cette année, avant de connaître une forte hausse en 2025.
La torpeur du secteur de la consommation entravera la croissance en Ontario cette année, et la production devrait stagner. Toutefois, les perspectives à plus long terme sont favorables, portées par le lancement de grands projets d’investissement et le rétablissement du pouvoir d’achat des consommateurs.
L’industrie minière du Québec connaîtra une période de croissance et les projets industriels seront un atout économique pour la région. Cependant, les dépenses globales et les revenus seront limités en raison d’une croissance démographique plus faible. Le PIB devrait augmenter d’à peine 0,4 % en 2024.
Personne-ressource pour les médias :
Le Conference Board du Canada
Courriel : media@conferenceboard.ca
Tél. : 613-526-3090, poste 224
À propos du Conference Board du Canada
Le Conference Board du Canada est le principal organisme de recherche indépendant du pays. Depuis 1954, le Conference Board du Canada fournit des recherches qui appuient la prise de décision fondée sur des données probantes afin de résoudre les problèmes les plus difficiles du Canada. Suivez le Conference Board du Canada sur Twitter @ConfBoardofCda.

Legal Disclaimer:
EIN Presswire provides this news content "as is" without warranty of any kind. We do not accept any responsibility or liability for the accuracy, content, images, videos, licenses, completeness, legality, or reliability of the information contained in this article. If you have any complaints or copyright issues related to this article, kindly contact the author above.
